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Pensées exutoires

Petits écrits au fur et à mesure de l'inspiration

Histoire d'Elle

Publié par Shon

Elle s'est levée ce matin le coeur triste, les larmes dans les yeux. Elle ne comprend pas. Que se passe-t-il ? Après une longue introspection elle voit que son coeur est froid et vide.
Alors elle se dit "il faut avancer, alors avançons !" Mais pour qui ? pour quoi ? Juste pour elle-même ? Non c'est impossible, à ses yeux c'est juste de l'égoïsme.
Le temps s'est arrêté pour elle, figée dans sa vie avec un monde qui vit autour d'elle, elle devient spectatrice de sa vie. La vie n'est plus en elle.
Inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas l'avenir sans Amour.

Elle a toujours les yeux plein de larmes, le coeur vide mais elle continue à avancer le long de son chemin en essayant de pas trop s'en éloigner, sans savoir ce qu'elle fait là. Le néant l'habite prenant la place petit à petit à la vie. C'est froid et sans saveur, son intérieur se meurt à petit feu.
Elle s'est perdue elle-même ne trouve plus le chemin de son coeur, son esprit est en déroute.
L'Amour est un si beau sentiment si pur mais c'est aussi une arme à double tranchant mais elle y croit fermement, indispensable à sa vie.

Cependant mille questions se posent à elle :

le bien et l'honneteté est il le bon chemin ?
Aimer sincèrement ne fait il pas peur aux autres ?
Faut il aimer pour de faux pour trouver le bonheur ?
Faut il faire le mal ?
Ou ne sait-elle pas aimer tout simplement ?

Oui vivre c'est partager, aimer c'est partager aussi, alors se dit-elle le partage est il quelque chose qui ne dure pas ?

Elle continue à errer le long de son chemin en réfléchissant et elle se dit :

Est ce si mal de vouloir tout donner sans forcément en attendre autant en retour et ne trouver aucun interêt à ne penser qu'à soi ? Trouver tout simplement son bonheur en donnant ...

Elle s'assoit le long de son chemin, elle réflechit : Penser à soi en se disant qu'éventuellement quelqu'un va pointer le bout de son nez ? Ca porte à réfléchir mais elle pense que ce n'est pas en regardant son nombril qu'on peut apporter quelques choses aux autres.

Elle se relève, reprend sa marche le long de son chemin toujours en essayant de ne pas trop s'en écarter. Et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Elle marche toujours le long de son chemin. D'ailleurs si dit-elle pourquoi le longe-t-elle ? pourquoi ne marche-t-elle pas sur le chemin ?
Ce chemin est milieu de rien, rien aux alentours, pas une plante, pas un arbre et encore moins une âme qui vive. Juste un leger brouillard autour d'elle et un soleil voilé.
Pourtant il lui a semblé avoir croisé et parlé à des gens sur ce chemin, mais ils n'étaient pas réels c'était juste des artéfacts créés par son esprit pour briser sa solitude. Perdrait elle la raison ?

Ce chemin est très long, il dure à perte de vue. Elle se demande si ce chemin a une fin.Que trouve-t-on tout au bout ? Serait ce un chemin qui dure toute la vie et lorsqu'on arrive au bout c'est la mort ? Ou est ce que lorsqu'on arrive au bout c'est le début d'autre chose ?

En tout cas une chose est sure elle ne peut pas faire demi tour car lorsqu'elle essaye de se retourner il n'y a plus de chemin la pénombre a tout envahi.

Tant de questions en elle...
Si seulement elle pouvait croiser quelqu'un elle pourrait lui demander ou mène ce chemin.

En attendant elle erre sans aucun but le coeur triste les yeux pleins de larmes et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Le coeur triste, les yeux pleins de larmes, elle sent la vie en elle laisser la place à la pénombre. Elle s'assoit sur le bord du chemin. Elle est épuisée d'errer sans but. Elle ne veut plus avancer. Et toujours aucune réponse à ses questions. Elle se sent emportée dans un tourbillon, elle regarde les autres vivre.
Il est sur qu'elle pense qu'il n'est finalement pas bien d'être honnete et sincère ça n'apporte que souffrance.
Il ne se passe pas un jour ou elle ne pleure pas sa souffrance et elle se demande si ça s'arretera un jour.
Elle reprend sa route car la pénombre est en train de la rattraper. Elle a peur que la pénombre la rejoigne et la fasse sombrer.
Il faut qu'elle avance elle avance sans aucune conviction, trainant ces pieds l'un devant l'autre et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Elle continue à marcher maintenant le froid glacial de la pénombre lui frôle les talons. Faut elle qu'elle marche plus vite ou doit elle trouver le moyen de la faire reculer ?
Elle sent que cette sombre lueur n'attend qu'un faux pas de sa part pour venir l'engloutir.
Faut donc qu'elle avance, sans faire le moindre faux pas, sans la moindre hésitation sinon elle sait pas ce qu'il va advenir d'elle.
Trouvera-t-elle enfin quelqu'un à qui parler ? A qui elle pourra poser ces questions ? Quelq'un pour lui indiquer le chemin ? Quelqu'un qui puisse lui éclaircir son horizon ?
Elle a beau regarder autour d'elle, personne, toujours un profond silence qui fait écho avec elle même dans ce paysage de désolation.
Les larmes dans ses yeux coulent seules tellement son coeur est triste.
Son coeur se protège malgré elle, elle qui croit tant en l'amour, elle qui sait qu'elle ne pourra jamais vivre sans ça. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe.
Il faut qu'elle se remette en question, il doit y avoir quelque chose qui ne va pas mais elle n'arrive pas à le voir.
Peut être ne sait elle pas apporter ce qu'il faut aux autres ? Peut être ne sait elle pas donner ou peut etre donne-t-elle mal ? Sait elle au moins aimer ?
Elle ne sais plus ce qu'elle doit penser, ce qu'elle doit faire, cette souffrance l'aveugle totalement.
Ce qui est sur c'est qu'elle en a assez d'errer sans but talonnée par la pénombre.

Elle ne peut le maîtriser mais inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

La douleur au fond d'elle ne la quitte plus comme toujours lui rappeler ses souffrances et ses peines. Comme pour lui dire " toujours tu porteras ce poids ta vie est ainsi faite". Elle raisonne en elle en permanence sans pouvoir l'exorciser. Elle est prisonnière d'elle même.
Elle suis le chemin tel un robot, essaye de relever la tête, arrive à distinguer quelques ombres mais refuse de s'en approcher. Ces ombres lui font peur, lui paraissent inaccessibles, inabordables.
Elle est coincée au milieu de rien, comme ce chemin qu'elle longe.Le néant l'envahit, la déception est en elle. La douleur la ronge, la détruit à petit feu. Elle se demande ce qu'elle fait là, ou est sa place ? Elle regarde autour et ne sait ou se diriger.
Elle s'assoit pour réfléchir.
Et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Elle marche toujours en souffrant en silence. Perdue en elle, le silence est son seul refuge. Etouffer sa peine pour que la douleur soit plus supportable : seule solution qui se présente à elle. Cette souffrance qui fait partie d'elle, est devenue sa compagne. Elle a appris à vivre avec elle, n'arrive pas à s'en séparer et essaye d'en faire plus une force qu'une faiblesse.
Elle avance toujours le long de son chemin en essayant de trouver en elle la force de relever la tête. Elle sait que le temps est précieux et ne l'attendra pas et pourtant....
Elle marche le long de ce chemin qui parait pourtant si droit sans fin, elle a l'impression de tourner en rond. Elle a beau essayer de se battre elle se retrouve toujours au point de départ, alors à quoi bon ?
Elle est déçue par la vie et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Elle est prostrée, là, au bord du chemin, elle attend quelque chose, surement vainement...
Elle voit que l'ombre s'approche doucement, insidieusement comme pour lui dire : "tu me vois ? j'arrive comme une longue agonie en toi lentement mais surement".
La tête posée sur ses genoux, elle la regarde avancer tout en se disant au fond d'elle même : "je ne bougerai pas, je prendrai ma décision qu'au dernier moment lorsque je n'aurai plus le choix".
Elle se replonge dans ses pensées, son monde imaginaire son seul refuge, tout en surveillant l'ombre.
Même si l'ombre n'est pas encore arrivée près d'elle, elle la ressent au fond d'elle, en train d'y construire le néant, nourissant toute sa souffrance, ravivant toutes les plaies, entretenant toute la douleur.
Elle lui vole ce qu'elle est, son âme s'assombrit.
Comme si l'ombre la préparait à son arrivée.
Cette sensation glaciale la laisse figée sur le bord du chemin et inexorablement son coeur se ferme malgré elle et pourtant n'envisage pas la vie sans Amour.

Elle est toujours là au bord du chemin. Les mains autour de ses jambes et la tête posée sur ses genoux. L'ombre s'approche, elle la regarde fixement comme pour lui dire " viens là je t'attends".
L'ombre étant de plus en plus proche d'elle, elle arrive à distinguer une forme, sans trop arriver à déterminer ce qu'elle représente. Elle essaye de lui parler, la suppliant de lui accorder une pause, lui laisser un peu de temps, de la laisser souffler, d'arrêter de l'oppresser.
L'ombre s'arrête un instant comme si elle avait entendu ses suplications.
Elle se lève les larmes aux yeux, se met face à l'ombre et lui crie : pourquoi ??

L'ombre s'élève alors devant elle et lui dit : "ne vois tu pas, n'as tu pas compris ? Je suis toi, toutes tes peurs, tous tes doutes, je suis la mémoire de toutes tes douleurs, de toutes tes souffrances. Je fais partie de toi, je suis ton côté sombre".
Elle regarde l'ombre, fait un mouvement de recul et se rasseoit sur le bord du chemin et fond en larmes.

Ses larmes inondent le chemin. "Alors ça y est elle est revenue" se dit elle car elle a déjà eu à faire à elle. La tristesse l'envahit, son coeur vide cède la place à l'ombre qui, dans une lente agonie, la fait mourir de l'intérieur.

L'ombre s'approche et s'élève à nouveau devant elle : "Ne vois tu pas que tu m'appartiens totalement ? Tu as essayé l'autre voie ça n'a pas marché, regardes où tu en es ! Laisse toi aller à moi. Je nourrirai ta souffrance mais au moins avec moi tu sauras qu'il te faudra porter ce fardeau. Tu ne vivras pas dans l'illusion, tu ne seras jamais déçue car tu sais déjà ce qui t'attends."

L'ombre l'encercle totalement et lui dit : "tu vois je suis capable de te proteger, laisse moi t'envahir. De part ta souffrance tu auras ma force, avec l'intensité de ta douleur je te rendrai insensible.Laisse moi m'imiscer totalement en toi, je te serai toujours fidèle comme je l'ai toujours été tout au long de ta vie."
Elle se met à pleurer, chaque larme raisonnant au sol faisant écho au vide qui l'envahit.Elle dit à l'ombre : " fais ce que tu veux"

Elle est là regardant autour d'elle blessée au plus profond d'elle même, sentant l'ombre s'imiscer doucement en elle, elle n'a plus la force de se battre. La douleur est trop importante, la douleur prend possession d'elle chaque jour la blessure est agrandie. La déception l'habite. L'ombre voyant sa faiblesse lui dit : " tu vois que tu as de plus en plus d'affinités avec moi". Elle qui croyait tant en l'Amour, a maintenant des doutes, a peur de ce sentiment à plusieurs facettes. Pourtant elle est convaincue que la vie sans Amour ne vaut pas la peine...

Elle est là regarde autour d'elle, le coeur vide, totalement hermetique, elle sent le froid glacial de l'ombre l'envahir.
Elle essaye de regarder au loin au travers de l'ombre pour entrevoir la lumière tant promise, tant espérée. Elle lui paraît inaccessible, l'ombre lui en bloquant l'accès, emprisonnant son esprit et son corps, lui dictant ses pensées. Elle lui rappelle à chaque minute "je suis toi, je fais partie de toi et en tant que telle tu ne peux me détruire, ni me faire fuir,tu es obligéed'organiser ta vie autour de moi."
Elle la regarde le désespoir au fond des yeux, fondant en larmes et lui repond : "si tu es moi, pourquoi me tortures tu ainsi ? Pourquoi ta présence est elle si douloureuse ?"
L'ombre lui répond : "Je suis ce qui tu es devenue..."

Elle est là comme un funambule sur le chemin essayant de ne pas trébucher. Elle regarde au loin et voit une lueur certainement "la lueur". Mais l'ombre est là, toujours présente, guette la moindre fragilité, la moindre défaillance... L'ombre s'est insinuée en elle entretenant la douleur. Difficile de l'oublier, difficile de vivre sans elle. Elle essaye de se diriger vers la lueur mais l'ombre la rattrape sans cesse et lui dit : "tu me fuis ? je ne te laisserai pas partir comme ça. Ou que tu ailles je te suivrai et je ferai en sorte que tu ne m'oublies pas."
Elle est comme une célibataire au coeur pris, le coeur hérmétique, fermé. Coincée dans elle même, elle ne quitte pas des yeux la lueur...

Elle regarde la lueur sin inaccessible, si lointaine, les larmes aux yeux, en pensant à tous ces bons moments passés, à tous ses instants de bonheur.
Ces moments où elle avait réussi à faire taire l'ombre, à la laisser sur le bord du chemin, où elle avait cru qu'elle avait enfin réussi à s'en débarrasser. Libérée de ce poids elle se sentait si légère, si heureuse, si bien.
Mais elle doit se rendre à l'évidence, on ne se débarasse jamais de l'ombre, on apprend à vivre avec elle, on se débrouille pour vivre avec elle.
L'ombre ne part jamais au contraire elle guette la moindre faiblesse pour anéantir.

Elle continue à avancer sur le chemin s'approchant de plus en plus de la lueur. L'ombre la talonne toujours.
La lueur l'éblouit l’empêchant de voir ce qu'elle renferme. Où cette lueur mène-t-elle ? Est ce le début d'autre chose ou la mort ? Est-elle loin de cette lueur ? Elle paraît si près qu'il lui semble pouvoir la toucher et en même temps si loin au bout de ce long chemin.
Et l'ombre l'enveloppant et voyant qu'elle essaye de s’échapper lui dit : "N'oublie pas je suis là, je sommeille en toi, où que tu ailles je serai toujours là. Je te suis fidèle comme personne ne l'a jamais été pour toi, tu n'as jamais réussi à te débarrasser de moi, tu es à moi. Tu ne peux pas m'affronter car je suis toi et toutes tes douleurs inexpliquées, tous tes doutes. Tu ne sais pas comment je suis arrivée là et tu ne peux me détruire sans te détruire toi même."
Elle regarde l'ombre les yeux larmoyants et lui dit : " dis moi

"Dis moi" lui répète-t-elle.
"Que veux-tu que je te dise ?" lui répond l'ombre, "c'est à toi de trouver", "je suis toi, tu dois savoir ce que je suis".
Elle lui dit : "Non je ne sais pas ce que tu es, je ne sais pas d'où tu viens, tu t'es immiscée en moi, je te porte tous les jours et chaque fois que tu t'éveilles, tu voles mon âme".
L'ombre lui répond :"Tu m'appartiens à jamais"
Elle regarde autour d'elle ce paysage de désespoir, sentant en elle la froideur de l'ombre qui l'habite, cherchant un moyen de fuir l'ombre et la lueur.
Ne voyant que de la pénombre, elle continue alors son chemin

L'ombre fait partie d'elle. Lorsqu'elle se réveille, elle lui vole tout ce qu'elle est, laissant la place au néant et à la douleur.
"L'ombre pourquoi fais tu ça ? Tu es moi, tu t'empares de moi, tu me détruis un peu plus chaque jour. Pourquoi ?"
Elle a l'habitude de cohabiter avec elle mais l'ombre lui fait toujours aussi peur. Elle essaye de s'en préserver et lorsque l'ombre s'éveille, qu'elle la sent arriver, qu'elle s'empare d'elle, elle s'emmure afin d'éviter de répandre la souffrance car l'ombre n'éprouve aucun remords, aucun sentiment, elle est froide, rien ne peut l'atteindre.
L'ombre est toujours là, elle ressent toujours sa présence, telle une lente agonie, empêchant la cicatrisation de toutes les plaies, entretenant toutes les douleurs.
Elle se tourne vers l'ombre et lui dit : "L'ombre ? Sais tu ce qu'est cette lueur au bout du chemin ?"

L'ombre ne lui répondait pas alors elle décidait de lui parler à nouveau : "L'ombre lorsque tu te reveilles, je peux te sentir à l'interieur, tu prends de plus en plus de place, tu m'oppresses, tu m'étouffes, tu me ronges, tu me détruis lentement à chacun de tes passages. Lorsque tu m'envahis, je sens la tristesse, le vide, le néant qui occupe tout mon être. Tu es moi et je deviens toi. Je me transforme en douleur humaine, je deviens le coté sombre, je deviens ombre, plus rien n'a d'importance. Plus rien d'extérieur ne peut m'atteindre seule la souffrance et les larmes sont présente. L'ombre dit moi si je sombre dans la folie ?"
L'ombre ne bougeait pas, ne lui répondait pas et l'écoutait sans rien dire alors elle continue : " Tu disposes de moi à ton gré tu arrives et tu repars sans prévenir dis moi ce que tu veux de moi, dis moi d'où vient cette douleur. Tu es moi et pourtant tu m'effraies par ta douleur, ton insensibilité et par la souffrance et la vulnérabilité que tu provoques en moi".
Continue à me suivre si tu veux l'ombre, mais je vais aller voir ce qu'est cette lueur je ne suis plus très loin.
Alors l'ombre lui répond : " Comme tu veux, mais là bas tu devras faire ton choix."

Elle arrive enfin à la lueur. C'est une lumière intense et aveuglante.
Elle la regarde et approche ses mains doucement comme pour sentir s'il y avait un danger. "Non rien ne se passe" se dit-elle. Elle observe la lueur fascinée, absorbée par l'intensité de la lumière, attirée mais en même temps apeurée par ce qu'il pourrait se cacher derrière, peur de l'inconnu.
Coincée entre la lueur et l'ombre qui est juste derrière elle, elle se retourne et l'ombre lui dit : "Si tu recules je prendrai possession de toi, tu seras à moi et tu sais ce qui t'attends auprès de moi. Je ne te promettrai rien, je serai égale à moi même et je ne te mens pas".
Elle regarde l'ombre et lui dit "oui je sais comment tu es et ce que tu peux faire".
Elle avance alors vers la lueur, tout au bord, ne voyant toujours pas ce qu'il s'y cache derrière et elle saute.....

La voilà dans la lueur, elle regarde autour d'elle, les yeux écarquillés se demandant ce qu'elle fait là : toujours rien en vue à l'horizon.
Elle se dit tout bas : "mais qu'est ce que je fais là ?"
Une voix lui répond :" tu es venue ici pour trouver tes réponses et pour m'échapper"
Elle lui répond : "l'ombre c'est toi ? Où es-tu ?" en cherchant où elle pouvait se cacher.
L'ombre lui répondit : "oui c'est moi, je te l'ai toujours dit que je te serais fidèle comme jamais personne ne l'a été pour toi et que quoique tu fasses je serais toujours là à te guetter, à attendre le moindre faux pas pour pouvoir prendre possession de toi".
"Mais, lui dit-elle, je ne te vois pas l'ombre, où te caches tu ?"
"Je t'observe, je n'ai pas encore sauté...."

L'ombre la rejoins et lui dit : " tu vois je te l'avais dit je serai toujours là, je ne te lacherai pas, je veillerai à ce que tu ne puisses plus rien faire sans moi".
Alors elle lui répond "l'ombre pourquoi me suis tu comme ça ? Pourquoi veilles tu à entretenir mes blessures ou à m'en créer d'autes ? Pourquoi veux tu que je souffre ? Pourquoi m'empêches tu d'avancer ? Pourquoi me détruis tu à petit feu ? Qu'est ce que je t'ai fait ?"
"Tu dis que tu es moi, mais je ne te reconnais pas"
"Tu t'empares de moi mais je ne le veux pas"
"Tu fais partie de moi mais je ne te vois pas"
"Juste je te ressens, je te subis..."
"Tu me détruis et je ne sais pas jusqu'où tu iras"

Elle s'assoit regardant autour d'elle toujours de la brume, un paysage désert, pas une âme qui vive. Juste Elle et l'Ombre qui ne la quitte pas, qui lui est fidèle.
L'ombre lui dit : "Tu peux regarder autour toi tu ne verras qu'un brouillard autour de toi dans que tu n'auras pas compris"

"L'ombre qu'est ce que tu me dis ? que veux tu dire ? Pourquoi es tu si froide ? Lorsque tu t’immisces en moi c'est froid, le néant s'installe, tu me transformes en toi, tu prends possession de moi. Tu envahis mon corps de souffrance, tu es la douleur qui me contrôle. A chacun de tes passages tu laisses des traces indélébiles, détruisant un petit bout à chaque fois. Un jour tu finiras par me détruire totalement ça ne sera plus possible."
L'ombre lui répond : "Non ce n'est pas moi qui te détruit"

Elle continue son chemin et s'assoit sur un banc, il fait sombre et brumeux. Pas un bruit autour d'elle, elle essaye de se nourrir du silence, se laissant porter par ses pensées.
Tout à coup, une voix surgit de nulle part lui disant "coucou". Elle sursaute et regarde autour d'elle. Elle ne voit rien et dit : "qui êtes vous ? je ne vous vois pas, approchez vous."
La voix lui répond "Pourtant tu me connais, ne me reconnais tu pas ? Nous avons fait un long chemin ensemble, je t'ai toujours été fidèle et près de toi."
Elle lui dit "approche toi".
La voix se rapproche d'elle et elle distingue une ombre.
Intriguée et apeurée, elle se lève et avance vers elle.
La voix lui dit alors : "J'ai toujours été là"
Alors elle se rapproche un peu et la voix lui dit alors "tu es sure de vouloir savoir ?"
Elle ne lui répond pas et avance encore.
Petit à petit le visage de la voix se dévoile, Elle a un mouvement de recul et lui dit "mais qui es tu ?"
La voix lui répond "tu ne le vois pas ?"
Elle lui dit alors : "si.... mais comment est ce possible ?"
La voix lui dit : "oui je suis ton autre toi celui que tu ne veux pas voir, que vas tu faire maintenant ?"
Elle lui répond alors : "j'hésite entre fuir, t'affronter ou te détruire"
La voix lui dit alors : "si tu fuis, tu finiras par te détruire, si tu m'affrontes tu as de fortes de chance de te détruire et si tu me détruis tu n'y survivras pas"